A quelques semaines des législatives : Le FPI proche de la réconciliation ?

En proie à une crise interne depuis de longues années, le Front populaire ivoirien (FPI) s’est scindé en deux factions. Cependant, 10 ans après la perte du pouvoir, le parti de Laurent Gbagbo semble avancer vers une réunification.

Par Blandine Angbako

Le lundi 4 janvier 2021, le président légal du Front populaire ivoirien(FPI) Pascal Affi N'Guessan a reçu une délégation de la faction du parti appelée communément "FPI tendance Laurent Gbagbo". Cette délégation conduite par Assoa Adou, comprenait également Marie Odette Lorignon vice-présidente chargée des femmes.

Ces retrouvailles de camarades de lutte interviennent quelques jours après la libération d’Affi N'Guessan, détenu pendant deux mois à la suite de la présidentielle d'octobre 2020 qui a été émaillée de violence. Il était accusé notamment de "complot contre l'autorité de l'Etat", "assassinat" et "actes de terrorisme".

On peut s'imaginer que cette visite est une marque de soutien et de compassion envers Affi N'Guessan. Elle aurait été suscitée par Laurent Gbagbo lui-même. Au-delà, il s'agit d'une belle démarche qui pourrait être un pas vers la réconciliation de ce parti de gauche. Surtout si l'on tient compte du contexte pré-élections législatives dans lequel intervient cette rencontre.

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Le FPI "tendance Gbagbo" avait par la voix d’Assoa Adou affirmé qu'il participerait aux élections législatives prévues pour  le 6 Mars 2021. Il s'agit là d'un point majeur de convergence des deux franges FPI, car leur divergence reposait entre autre sur le boycott de la vie politique et particiculièrement la non-participation aux différentes échéances électorales tant que Laurent Gbagbo serait détenu à la Haye et hors du jeu politique. La branche dirigée par Affi n'étant pas d'accord pour la politique de la chaise vide.

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Dans les prochains jours devrons-nous nous attendre à une réconciliation pour un front uni aux législatives ? Ou alors chaque partie ira-t-elle séparément ? Dans ce dernier cas, seule la frange Affi pourra utiliser légalement le logo et le symbole du FPI. La frange dirigée par Assoa Adou devra se contenter de ceux du groupement politique EDS ou aller en indépendant.

Partir aux législatives sans la bannière du FPI peut être préjudiciable car quoi qu'on dise les électeurs s'identifient au parti qui puise sa force dans la trajectoire historique qu'il entretient avec sa base électorale. Toutes ces raisons pourraient donc conduire à une unification du FPI du moins pour la période électorale.