A quelques jours de la présidentielle :Les Abidjannais se ruent sur les produits alimentaires

Dans quelques jours, la Côte d’Ivoire va organiser l’élection présidentielle de 2020. A l’approche de ce scrutin, les supermarchés et marchés de gros sont envahis par les populations. Effrayés par les nombreux troubles que connaît le pays, les consommateurs privilégient les stocks de longue durée pour éviter de mauvaises surprises.

Par Danielle Yesso

On peut le dire, populations d’Abidjan ont pris d’assaut les commerces et marchés de gros. Les cartons, sacs et packages de produits alimentaires s’arrachent comme des petits pains. La raison derrière cette affluence, l’approche de l’élection présidentielle.

En effet, au vu des nombreuses manifestations et agressions qui ont lieu depuis le début de la campagne électorale, les populations choisissent de s’approvisionner pour une longue durée pour éviter de se retrouver à cours de vivres en cas de violences.

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Selon une caissière de supermarché rencontrée dans la commune de Cocody, les denrées les plus prisées sont les bouteilles d’eau minérale, les sacs de riz, les bouteilles d’huile, les pâtes alimentaires et les boites de conserves. Tout produit qui peut être conservé dans la durée est immédiatement convoité par les clients à en croire notre source.  

Elle explique que le nombre de clients a considérablement augmenté depuis le début de la campagne électorale. Un client interrogé à révélé qu’il préférait, « faire ses achats en gros pour avoir de quoi se nourrir au cas où une crise éclaterait comme en 2010 ».

Hormis les supermarchés, les populations envahissent aussi les marchés de gros. A Adjamé notamment, plusieurs commerçantes nous ont signalé d’importantes demandes pour des stocks de grande quantité.

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Le problème avec cette situation est que les commerçantes des petits marchés de détail se plaignent de ne plus pouvoir écouler leurs marchandises qui leur restent sous le bras faute de clients.

A moins d’une semaine de la présidentielle, les populations prennent donc leurs précautions. Sans doute traumatisées par la crise de 2011 où des produits tels que l’attiéké ou le pain s’achetaient à prix d’or sur les marchés.