Observer – Discuter – Agir
20 oct 2020 - 16:35
Par Danielle Yesso
Les faits se sont déroulés le dimanche 18 octobre aux environs de 23heures à Cocody, au secteur de la Riviera 2 derrière l'espace l'Allocodrome. Une jeune prostituée a été retrouvée sans vie sous un hangar, à moitié nue. Aucune trace de violence visible sur le corps, elle semblait avoir été étranglée.
Selon un témoignage précis, et livré à l'unité de la police criminelle qui s'est saisie de l'enquête, "Un homme en chemise et casquette blanches aurait été aperçu en train de prendre la fuite à la vue des premiers secouristes, alors qu'il tenait la victime qui criait à l'aide".
L’information a été relayée par plusieurs personnes sur les réseaux sociaux et. Un groupe réputé pour livrer des informations dans le domaine de la sécurité a ainsi écrit sur Facebook : « la victime a été reconnue par ses camarades ‘allumeuses’ ». Au-delà du crime choquant, cette façon de présenter la victime a choqué la Ligue ivoirienne des droits des femmes.
Selon cette organisation, l’appellation ‘’allumeuse'' renvoie à un jugement, à une forme de dénigrement. Pour Meganne Boho , Présidente de La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes, toutes les femmes ont le droit d’être défendues et ce, peu importe leur activité. « Ce genre de commentaires va dans le même sens que ceux qui disent que si une femme a été violée c’est parce qu’elle l’a cherché. Rien ne justifie un tel acte. Ce n’est pas parce que c’est une prostituée qu’elle a mérité ce qui lui est arrivé. Elle a aussi le droit d’être défendue. Elle a une famille qui mérite qu’on enquête sur cette affaire », a-t-elle indiqué.
La ligue pour les droits des femmes a mené dans ce sens de nombreuses campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux afin de faire-valoir les droits de toutes les femmes, sans distinction.