30 oct 2020 - 05:59
Par Joakim Attoubré
Plus d’un an après son acquittement par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo a pris la parole ce jeudi 29 octobre 2020. Cette interview exclusive accordée à TV5 Monde intervient dans un contexte électoral tendu.
En effet, la candidature pour un troisième mandat du président Ouattara suscite des tension et à en croire l’ancien président, c’est climat qui a motivé sa prise de parole. « Aujourd'hui, la date du 31 octobre approche. En tant qu’ancien président, si je me tais ce ne serait pas responsable. J'ai donc décidé de m'exprimer pour donner mon point de vue sur ce qui se passe en Côte d'Ivoire et donner ma direction. Celle qui me semble bonne. », a-t-il déclaré
Dans son intervention, Laurent Gbagbo a appelé la classe politique à dialoguer en vue du règlement pacifique de la crise pré-électorale que traverse le pays quoiqu’il dénonce ce qu’il qualifie de « violation de la constitution » par Alassane Ouattara.
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A la question de savoir s’il comprenait la colère des ceux qui sont opposé au troisième mandat, sa réponse est sans ambages « Je la comprends et la partage. Je pense que l'un des problèmes politiques en Afrique, c'est qu’on écrit des textes transitoires. On écrit dans la constitution que le nombre de Mandat est limité à deux. Pourtant on faire un troisième mandat ? Il faut qu'on respecte ce qu'on écrit. Il faut qu'on respecte ce qu'on dit. Dès l'instant où dans une société, des textes de lois et la constitution qui est la loi suprême, les textes de lois disent une chose, il faut qu'on s'y conforme. », a-t-il déclaré.
Craignant une éventuelle catastrophe à l’issue de l’élection présidentielles, Laurent Gbagbo a appelé au dialogue. « Ce qui nous attend, c’est la catastrophe. C'est pourquoi je parle. Il faut qu'on sache que j'ai parlé. Il faut qu'on sache que je ne suis pas d'accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Pour qu'on sache que j'ai dit qu'il y avait autre chose à faire. Il faut discuter. », a-t-il laissé entendre
Laurent Gbagbo a clairement pris position en faveur des opposants à Alassane Ouattara. « Je voudrais dire aux ivoiriens que dans ce combat qui se mène aujourd'hui autour du troisième mandat, je suis, moi Laurent Gbagbo, ancien Chef d'État, ancien prisonnier de la CPI, je suis résolument du côté de l'opposition », a-t-il déclaré.
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