CPI : Voici les scénarios possibles pour Gbagbo et Blé Goudé

Sauf changement lié à une décision des juges, la Cour pénale internationale (CPI) rend ce mercredi 31 mars 2021 sa décision sur la poursuite ou non du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Cependant, les deux ex-détenus ont de grandes raisons d’espérer.

Par Antoine Kobenan

Stop ou encore ? La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale rend ce mercredi 31 mars 2021 son arrêt sur l'appel du Procureur contre la décision d'acquittement dans l'affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Il s’agira donc pour les juges de décider si les deux personnalités politiques sont définitivement acquittées ou s’il faut, comme pourrait le souhaiter, Fatou Bensouda un nouveau procès

A Abidjan, les partisans de l’ex-chef d’Etat acquitté en janvier 2019 sont sereins et, ils estiment avoir des raisons de l’être. De fait, en l’état actuel des choses,  ceux-ci restent convaincus qu’il n’y a que très peu de chances de voir la chambre présidée par le juge nigérian Chile Eboe-Osuji et constituée de ses paires Howard Morrison, Piotr Hofmański, Luz del Carmen Ibáñez Carranza et Solomy Balungi Bossa se prononcer en faveur de Fatou Bensouda qui souhaite un non-lieu et donc possiblement un nouveau procès.

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A leur crédit, il faut souligner que tout au long de la procédure, le dossier présenter par Fatou Bensouda et ses équipes est apparu bien faible. L’accusation a également appelé à la barre des témoins qui ont souvent peiné à se montrer convaincants si bien que le juge Cuno Tarfusser n’a pas jugé nécessaire d’entendre les témoins des équipes de défense pour décider d’acquitter les deux Ivoiriens. L’option la plus espérée et certainement la plus probable serait donc une confirmation de la décision d’acquittement prononcée en première instance.

« Sauver la face du Procureur ? »

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé verraient ainsi leurs dossiers devant la CPI définitivement clos. L’autre option sur la table serait une décision en faveur de Fatou Bensouda. Les juges en donnant droit à la Procureure lui offriraient ainsi l’option de reprendre la main sur l’affaire en décidant ou non d’ouvrir un nouveau procès.

L’affaire dans ce cas même si elle devait être clôturée ne le sera pas sur une « défaite » de la Procureure en fin de mandat. Cependant, vu les répercussions causées par ce procès sur l’image de la Cour, il reste peu probable de voir la gambienne demander l’ouverture d’un nouveau procès.

Verdict dans quelques heures.