Covid-19 et campagne électorale : les mesures barrières sont-elles respectées ?

La campagne électorale en Côte d’Ivoire, comme annoncé lors du conseil des ministres du mercredi 19 août 2020, a débuté le jeudi 15 octobre et prendra fin le 29 octobre 2020. Dans un contexte sanitaire où la Covid-19 continue de faire des victimes, fort est de constater le relâchement du respect des mesures barrières pendant les activités de campagne, à Abidjan et dans différentes villes de l’intérieur du pays.

Par Hardhine Loba

A quelques jours du vote du 31 octobre 2020, la campagne électorale se poursuit pour tenter de séduire l’électorat. Moins festive qu’à l’accoutumée, elle attire tout de même les plus fidèles militants. Cependant, l’application des mesures barrières est loin d’être une réalité, dans ce contexte sanitaire précaire où la Covid-19 continue de sévir.

Dispositifs de lavage des mains inexistant, absence remarquable du port du masque, rassemblement de foule, distanciation sociale oubliée. Telle est la réalité des rassemblements pendant la campagne.

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Les militants et populations sont loin de se préoccuper de l’application des gestes barrières. On croirait que la maladie a été vaincue en Côte d’Ivoire. Et pourtant, hier dimanche 25 octobre 2020, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a annoncé au cours de son point quotidien sur la situation de la maladie en Côte d’Ivoire, 41 nouveaux cas et 01 nouveau décès.

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Loin d’inquiéter les acteurs politiques, le message reste orienté sur l’appel aux mouvements de masse. Aussi bien dans le cadre de la désobéissance civile (opposition) que pour ce qui est de la promotion du ‘’un coup KO’’ véhiculé par les militants du RHDP.

Pour rappel, l’opposition par la voix du candidat Pascal Affi N’Guessan, a appelé ses militants à s'abstenir de participer à la campagne électorale et d'empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin par tous les moyens légaux à leur disposition. "Nous avons décidé de porter solennellement à la connaissance du peuple de Côte d'Ivoire que le processus électoral en cours ne nous concerne nullement, ce processus électoral est illégal", a déclaré Pascal Affi N'Guessan au cours d’une conférence de presse.