04 oct 2022 - 10:33
Par Antoine Kobenan
La Cour pénale internationale (CPI) avait annoncé que ses investigations dans le dossier Côte d’Ivoire remonteraient jusqu’à 2002 et la période de la rébellion. Mais, plusieurs années après la fin du procès Gbagbo, aucun dossier concernant cette période n’a été ouverte par l’instance basée à La Haye.
Cette situation ne satisfait pas Eric Semien, activiste des droits de l’Homme. Dans une lettre adressée à Karim Khan, Procureur de la CPI, le président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH) a invité la CPI à ouvrir le dossier « Côte d’Ivoire 2 qui concerne cette période et d’autres crimes potentiels commis par les partisans d’Alassane Ouattara.
« Les populations ivoiriennes et plus particulièrement les victimes des différentes crises sont en droit de se demander ce qu’il en est des poursuites annoncées dans le cadre de la procédure Côte d’Ivoire II supposée remonter jusqu’aux événements de 2002 », estime le patron de l’OIDH.
Pour Eric Semien, il urge d’ouvrir ce dossier car, « Le temps qui s’écoule nous éloigne de plus en plus des événements de 2002, réduisant ainsi les chances d’enquêtes fiables et celle de trouver des victimes en grand nombre. Cette lenteur dans l’ouverture de la procédure ne profite ni aux victimes ni à leurs ayant droit ».
« A ce jour, aucun rapport de ces enquêtes, aucune fumée blanche permettant d’ espérer un jour réparation pour les victimes et vérités sur tous les crimes commis », déplore le président de l’OIDH.
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