Menace terroriste : Un défi sécuritaire important pour la Côte d’Ivoire

Depuis plusieurs années, les pays de l’Afrique de l’ouest font face au phénomène du terrorisme. Si dans un passé récent la Côte d’Ivoire pouvait se féliciter d’être épargnée par cette menace, ce phénomène gagne du terrain et des mesures s’imposent.

Par Gnamien Attoubré

Les pays d’Afrique de l’ouest font face à un défi sécuritaire majeur lié au terrorisme. Au Mai et au Burkina Faso notamment, les terroristes opèrent faisant souvent de nombreuses victimes civiles. Relativement épargnée par ce phénomène, la Côte d’Ivoire est de plus en plus menacée par les terroristes qui ont lancé au moins 3 attaques ces dernières années dans le nord du pays.

En effet, le 29 mars 2021, le pays a été victime d’une double attaque à Kafolo et à Tehini. Si ces assauts sont chaque fois repoussés, des pertes en vies humaines sont fréquemment enregistrées. Déterminés à prendre pied dans le nord du pays avec en ligne de mire le parc de la Comoé, les terroristes utilisent d’autres méthodes pour faire mal.

L’usage d’explosif, un autre moyen de cette « guerre asymétrique »

En effet, en plus des attaques armées, ces « fous d’Allah » ont décidé d’utiliser des engins explosifs artisanaux. Ce lundi 12 avril 2021, un véhicule de la gendarmerie nationale a roulé sur une mine occasionnant des dégâts. Et, cette technique n’est pas nouvelle. Elle vise comme les autres méthodes terroristes à instaurer la peur et la crainte permanente au sein des populations et des forces armées. 

Face à cette menace qui s’accentue, la Côte d’Ivoire doit faire preuve de vigilance. Car, le défi est grand. Il est clair que la tâche est très difficile du fait de la porosité des frontières terrestres. Mais, la Côte d’Ivoire qui est assurément une puissance sous-régionale doit se donner les moyens de répondre efficacement à la menace. Il est urgent de circonscrire la menace pour ne pas qu’elle se répande dans les autres parties du pays quand on se rappelle que le premier assaut djihadiste dans le pays a été mené contre la ville balnéaire de Grand-Bassam.

La lutte contre le terrorisme doit se faire aussi au niveau social. Ainsi, le pays doit véritablement adopter une politique claire et forte contre l’extrémisme violent qui constitue un terreau fertile pour le terrorisme.

Redoubler de vigilance

Déjà, dans le courant de mars, le pays a bénéficié d’un financement de 19,5 millions de dollars pour lutter contre ce fléau sur les cinq années à venir.

Le gouvernement ivoirien doit saisir cette perche et travailler profondément sur cet aspect. Parallèlement, il doit mettre un place un mécanisme urgent d’amélioration des conditions de vie des populations à risques afin que celles-ci résistent mieux à la tentation de se faire enrôler par les groupes terroristes.