Gouvernement ivoirien : Ces ministres sur la sellette

La Côte d’Ivoire connaitra dans les prochains jours l’identité des membres de son futur gouvernement. La nomination de cette équipe qui interviendra quelques semaines après les législatives pourrait consacrer le départ de plusieurs membres emblématiques du gouvernement.

Par Antoine Kobenan

Comme prévu après les législatives du 6 mars, Alassane Ouattara a annoncé la dissolution du gouvernement ivoirien. C’était le mercredi 24 mars 2021 à l’occasion du traditionnel Conseil des ministres. Cette décision du chef de l’Etat comporte deux enjeux : Permettre aux ministres élus le 6 mars dernier de prendre part à l’élection du président de l’Assemblée nationale et aussi procéder à une revue d’effectif en tenant compte des résultats du dernier scrutin.

Ce nouveau parlement ainsi que la configuration politique actuelle devraient déboucher sur le départ de plusieurs ministres du gouvernement. D’ores et déjà, les membres du gouvernement tombés lors de ces élections apparaissent comme les personnalités les plus menacées par un départ.

Il s’agit de Raymonde Goudou Coffie, Sidi Tiémoko Touré, Siandou Fofana, Jean-Claude Kouassi, Dosso Moussa et des Secrétaires d’Etat Brice Kouassi et Nguessan Lataille. Ces personnalités qui ont toutes mordu la poussière lors de ce scrutin sont plus que d’autres concernées par un départ du gouvernement.

 Siandou Fofana qui a échoué successivement à la mairie et aux législatives à Port-Bouet face au même Emmou Sylvestre est, selon nos sources, l’un des ministres les plus proches d’un départ tout comme Raymonde Goudou Coffie qui, en plus de la défaite aux législatives, pourrait payer sa longévité au sein de l’équipe gouvernementale.

Ouattara veut une nouvelle génération

La longévité au gouvernement pourrait également être un handicap pour certains ministres. Alassane Ouattara qui s’est exprimé en faveur de la promotion des jeunes pourrait se séparer de plusieurs ministres « anciens ». Kobenan Kouassi Adjoumani, Kandia Kamara Kamissoko, Bruno Nabagné Koné ou encore Kaba Nialé, ministres depuis 2011 pourraient être concernés par cette volonté de changement. Cependant, plusieurs d’entre ces ministres, hiérarques du RHDP pourraient bénéficier de la confiance du chef de l’Etat pour ce nouveau gouvernement. Quant à Patrick Achi, ministre entre 2000 et 2010 puis de 2011 à ce jour, il devrait demeurer au sein de l’équipe en conservant très certainement le poste de Premier ministre dans un gouvernement qui pourrait être élargi aux membres de l’opposition.

De son côté, Kouadio Konan Bertin dit KKB, très discret ministre de la Réconciliation, il pourrait faire les frais d’une entrée de l’opposition au sein du gouvernement.

Verdict dans les prochains jours.