24 fév 2021 - 12:15
Par Joackim Attoubré
Après les différentes crises que la Côte d’Ivoire a connues, de nombreux observateurs de la vie politique ont fondé un réel espoir quant à l’élection présidentielle de 2020 qui devrait permettre de tourner la page.
Mais cette confrontation électorale s’est rapidement transformée en crise. À l’issue de ce scrutin, officiellement 85 personnes ont perdu la vie. Alors que l’opposition et le pouvoir se rejettent mutuellement la faute, les Ivoiriens sont invités à se rendre aux urnes le 6 mars prochain pour élire les députés.
Pour cette élection, la donne a changé. Si l’opposition a appelé au boycott de la présidentielle, elle compte prendre toute sa place à l’hémicycle. Les partisans de Laurent Gbagbo qui pendant 10 ans ont fait du ‘’boycott tous azimut’’ leur arme de combat ont enfin décidé de redescendre dans l’arène.
La bataille s’annonce donc très tendue à certains endroits. Dans ce contexte, il est à craindre que des heurts éclatent dans certaines circonscriptions.
La campagne qui va s’ouvrir le 26 février prochain va donc se faire dans un contexte politique marqué par la méfiance.
L’un des plus grands défis sera donc de réussir à organiser des élections apaisées. Mais à ce niveau, rien ne semble gagner d’avance. C’est pourquoi le gouvernement doit se donner les moyens pour la sécurisation de ce scrutin et des électeurs pour prévenir les cas d’incident graves qui peuvent encore causer des pertes en vie humaines.
Réagissez à cet article