22 fév 2021 - 15:30
Par Daniel Coulibaly
La contrefaçon touche tous les secteurs d’activités en Côte d’Ivoire. L’industrie pharmaceutique, alimentaire, électronique, la brasserie…tout est menacé de contrefaçon. Des médicaments aux produits alimentaires en passant par les appareils électroniques, vêtement jusqu’à la boisson… le mal est profond.
Aujourd’hui, personne n’est à l’abri d’un produit contrefait. Sur le marché, qualité et mauvaise qualité cohabitent. Et la contrefaçon s’y est confortablement frayé un chemin en or de sorte qu’elle s’est attribuée la valeur « or » des chaines, montres et autres objets pendentifs. Malheureusement, le consommateur y prête peu attention.
Un mal pour l’économie et un danger pour les consommateurs
Tous les produits sur le marché ne sont pas de qualité. De faux médicaments circulent. Des produits alimentaires (lait, huile domestique, etc), des appareils électroniques (télévision, téléphone électroménagers etc)… inondent nos marchés. Les produits de grande consommation sont les plus prisés. De véritables maux pour l’économie d’un pays ; car un produit contrefait passe rarement par la voie normale. Il passe par une voie illicite et échappe donc à toute taxe douanière représentant une entrée pour les caisses de l’Etat.
La plupart des produits issus de la contrebande arrivent sur le marché en passant les frontières grâce aux douanes moyennant une contrepartie financière, dit-on. En plus des dégâts économiques, la contrefaçon met en danger la vie des consommateurs. Un aliment contrefait est une menace pour la santé de celui qui le consomme. Une boisson qui ne respecte pas la dose et les composants chimiques est forcément un agent destructeur pour l’organisme du consommateur. Et que dire des médicaments vendus dans la rue qui constituent un danger permanent pour la santé publique.
Les zones de contrefaçon
Les enquêtes du Comité national de lutte contre la contrefaçon (CNLC) ont localisé des entrepôts de fabrication à Koumassi, Adjamé, Abobo ou encore à Yopougon. Les communes de Treichville, Cocody, Koumassi, Marcory…ne sont pas épargnées. C’est à ces endroits qu’une grande partie des produits contrefaits sont produits. Dans ces zones, il s’agit d’une industrie de fabrication bien huilée qui produit à la chaine, les produits contrefaits pour inonder le marché.
Face à ce fléau, le gouvernement a décidé de lutter contre le mal. Ainsi la loi n°2013-865 du 23 décembre 2013 relative à la lutte contre la contrefaçon et le piratage, et à la protection des droits de propriété intellectuelle dans les opérations importation, d'exportation et de commercialisation de biens et service a conduit à la mise en place du comité national de lutte contre la contrefaçon. Le CNLC a pour mission de lutter contre la contrefaçon sur toute I ‘étendue du territoire national. En décembre 2020, plusieurs produits contrefaits d’une valeur estimée à plus de 2 milliards de FCFA, ont été mis hors des circuits commerciaux au cours des trois dernières années, a fait savoir Dr Hervé Abissa, premier vice-président du conseil du CNLC.
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