02 fév 2021 - 10:45
Par Antoine Kobenan
La menace terroriste est une réalité en Afrique de l’Ouest. Déjà frappée par deux attentats en 2016 à Grand-Bassam et en 2020 à Kafolo, la Côte d’Ivoire reste dans le viseur des terroristes d’Al Qaida. Selon Bernard Emié, patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), une réunion organisée par des terroristes en février 2020 au Mali a été le lieu pour ces derniers de planifier des projets d’expansion dans la sous-région.
« C'est là que les chefs d'Al-Qaïda au Sahel ont conçu leur projet d'expansion vers les pays du Golfe de Guinée. Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l'étau dans lequel ils sont pris et pour s'étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d'Ivoire ou au Bénin », a indiqué Bernard Emié lors d’une rencontre dédiée au contre-terrorisme le lundi 1er février 2021.
Selon le patron du renseignement français, « des combattants ont également été envoyés aux confins du Nigeria, du Niger et du Tchad ».
Lors de la réunion de février 2020, la présence de plusieurs hauts responsables de groupes terroristes opérant dans la sous-région ouest-africaine a été confirmée. Il s’agit notamment d’Abdelmalek Droukdel, chef historique d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe) et l'un de ses fidèles adjoints, Amadou Koufa, chef de la katiba (unité de combattants) Macina. Ce dernier, d’origine malienne, faut-il le rappeler était en lien avec le meneur de l’attaque de Kafolo.
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