Flambée des prix : Que vaut la ‘’Côte d’Ivoire solidaire ?’’

Après un processus électoral contesté et émaillé de violences, le président Alassane Ouattara a prêté serment. Il a placé ce nouveau quinquennat sous le signe de la solidarité. Mais quelques semaines après cette élection, de nouvelles dispositions fiscales conduisent à une flambée de certains prix.

Par Joackim Attoubré

Depuis quelques jours, la grogne se ressent su les réseaux sociaux ivoiriens. Pour cause, l’on assiste à une augmentation du prix de certains produits.

En effet, le 7 janvier 2021, une information faisant état de l’augmentation de l’huile alimentaore a été rendue publique. Selon le quotidien Le Patriote, le prix du bidon de 25 litres "Dinor" « est passé de 20.000 FCFA à 24.500 FCFA, le prix du bidon de 20 litres "Aya" de 16000 FCFA à 19.500 FCFA. Et la bouteille de 1,5 litre de 1450 FCFA à 1700 FCFA ».  Il a fallu quelques heures pour qu’une autre annonce ajoute une autre couche à cette grogne. Les autorités ivoiriennes ont décidé de mettre des balises dans le secteur de la livraison.

Il faut rappeler qu’il s’agit d’une activité de plus en plus prisée dans la capitale ivoirienne. En effet, dans un communiqué, le Collectif des Entrepreneurs de la Livraison Urbaine en Côte d’Ivoire a annoncé qu’a l’issue d’une rencontre avec l’Autorité de régulation de la télécommunication en Côte d’ivoire (ARTCI), il lui a été notifié que les entreprises de livraison doivent désormais s’acquitter de plusieurs obligations dont une taxe de 5 millions couvrant une période de 10 ans. De plus, elles doivent fournir ouvrir un dossier à L’ARTCI d’un montant de 400 mille francs CFA.

A travers cette mesure, le gouvernement veut sans doute régulariser le secteur. Toutefois, nombre de personnes estiment que le coût élevé de ces taxes va couler les petites entreprises locales.

En tout état de cause, cette flambée des prix et des taxes laisse à réfléchir sur le sens réel du slogan ‘’La Côte d’Ivoire solidaire’’ prônée par le président Alassane Ouattara.

Bon nombre d’Ivoiriens dénoncent des mesures visant à faire la promotion des grands groupes quand les petits opérateurs s’en trouveraient éteints. La politique sociale du pouvoir d’Abidjan suscite de plus en plus d’interrogations.