La nationalité au cœur d’un débat organisé par des activistes

A l’initiative du Collectif des Web activistes pour la cohésion sociale et la paix (CWAP), un débat sur la question de la nationalité en période électorale a eu lieu le samedi 19 décembre 2020 à Cocody.

Par Anaëlle De Kriza

« Perception de la nationalité et conflits et conflits ethniques en période électorale », c’est autour de ce thème que le Collectif des Web activistes pour la cohésion sociale et la paix (CWAP) a invité journalistes, étudiants et membres d’organisations de la société civile à un panel le samedi 19 décembre 2020.

Animée par Dr Franck Djaha, juriste et Dr Geoffroy Julion Kouao, juriste-politiste et essayiste, la rencontre a été le lieu pour les deux panelistes de faire l’état des lieux sur la perception de la nationalité en Côte d’Ivoire.

A en croire Dr Franck Djaha qui a entretenu l’assistance sur le thème « comprendre la notion de nationalité : perception populaire et sens juridique », « les populations ont plus définition sociologique de la nationalité en tête que la définition juridique ». Le juriste qui exerce au sein de l’Agence des Nations Unies en charge des réfugiés a mis en avant les amalgames autour de la compréhension de la nationalité.

« Dans notre pays, il y a un silence sur la définition de la notion de nationalité. Au sens sociologique elle peut être définie comme une mentalité d’appartenance à une nation tandis qu’au sens juridique c’est un lien juridique et politique défini par la loi d’un État et unissant l’individu à l’État », a-t-il dit. Le panéliste n’a pas manqué de souligner les problèmes ajoutés par la colonisation à cette perception de la nationalité.

Intervenant sur « l’influence de la nationalité sur le vivre ensemble communautaire en période électorale », Dr Geoffroy-Julien Kouao a insisté sur le fait que « l’ethnie n’est pas un critère de définition de la nationalité ». L’analyste politique a par ailleurs livré son commentaire sur la question de l’ivoirité.

Pour lui, « l’ivoirité n’est pas une faute politique encore moins une erreur idéologique. Elle met en avant la préférence nationale. De même l’étranger, ce n’est pas le mal. C’est un atout, un avantage ».

Soutenu par OSIWA, le CWAP à travers panels et campagnes de communication œuvre à renforcer la paix et la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.