Violences à Mbatto: 3 morts et 26 blessés enregistrés, les précisions de la mairie

Secouée par de graves violences communautaires, la ville de Mbatto située dans la région du Moronou déplore selon des sources officielles 3 morts.

Par Antoine Kobena

3 morts, 26 blessés, d’importants dégâts matériels et un climat de peur dans la ville, tel est le bilan des violences intercommunautaires qui ont secoué Mbatto le mardi 10 novembre 2020. Cependant, d’autres sources non-officielles assurent que le nombre de mort a été largement sous-estimé par la gendarmerie nationale.

En attendant, les forces de sécurité ont été déployées en début d’après-midi dans la localité située à plus de 200 kilomètres d’Abidjan. Le Commandant supérieur de la gendarmerie, le général Apalo Touré s’est par ailleurs rendu sur les lieux afin de ramener le calme entre les différentes communautés.

Bastion de l’ancien Premier ministre et opposant Pascal Affi N’Guessan, Mbatto a pour députée Aka Véronique, haut responsable du PDCI-RDA. Dans un communiqué, elle a invité les populations au calme.

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« La députée voudrait exhorter l’ensemble des populations à la retenue, afin de laisser l’opportunité aux initiatives d’apaisement intentées sous les auspices des cadres, des chefs communautaires et religieux de prospérer, afin de ramener l’accalmie dans la paisible cité de M’Batto », précise la note.

De son côté, la mairie a réagi en se prononçant notamment sur les images horribles qui ont circulé ces dernières heures sur la toile. « Le maire de la commune de M'Batto, très attristé par les désastres qui sévissent dans sa commune est meurtri et inconsolable face à la réalité de sa commune et à certaines fausses informations qui circulent aussi sur le net. Nous venons par la présente, démentir certaines vidéos diffusées sur les réseaux sociaux car la plupart de ces vidéos et images d'une atrocité inqualifiable ne sont pas celles des événements de M'batto », a précisé la mairie sur Facebook.

Notons que ces violences interviennent quelques jours après celles enregistrées dans la ville de Daoukro. En tout, une douzaine de morts est à déplorer dans la zone centre-est du pays ces dernières heures. Ces violences, faut-il le rappeler sont liées à la contestation de la récente présidentielle remportée par Alassane Ouattara.