23 oct 2020 - 08:35
Source : MIOE
La Mission internationale d'observation électorale de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) et du Centre Carter exprime sa vive inquiétude quant à la forte montée des tensions intercommunautaires et au niveau croissant de violence, qui ont entraîné la mort d’au moins huit personnes et fait plusieurs blessés dans la journée du 21 octobre à Dabou dans la région des Grands Ponts.
La Mission conjointe internationale d'observation électorale (MIOE) condamne toute forme de violence quel que soit sa provenance, ainsi que les incidents qui sont en train d’émailler le processus électoral. La mission encourage de nouveau un dialogue constructif et efficace entre le Président de la République et les leaders des partis de l’opposition ivoirienne, pour parvenir à un accord mutuel porté par toute la classe politique en vue de mettre fin aux violences et de garantir un scrutin inclusif, crédible et apaisé en prenant tout le temps qui sera nécessaire.
Pour y parvenir, la MIOE invite les responsables politiques à prendre des positions claires pour dénoncer tous les actes de violence et les violations du code de bonne conduite et, en particulier, de ses articles 4 à 10. La MIOE observe les démarches initiées par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour susciter un dialogue constant entre les principaux acteurs politiques ivoiriens, eu égard à l’environnement politique et électoral tendu entourant l’élection présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire.
La mission invite tous les acteurs de l’élection présidentielle à préserver le caractère pacifique du processus électoral et à manifester leur attachement aux principes démocratiques en appelant leurs militants à rejeter fermement toute forme de violence. En outre, elle exhorte tous les candidats et leurs partisans à s'abstenir de tout acte ou langage qui pourrait inciter à un comportement violent ou illégal, y compris les appels visant à empêcher la livraison du matériel électoral et la perturbation du processus électoral dans son ensemble.
La mission rappelle que son mandat est d’observer l'ensemble du processus, en toute indépendance et neutralité. Le rôle des observateurs n’est pas d’intervenir dans le déroulement des élections. Les membres de la mission suivent de près toutes les étapes du processus au niveau central ainsi qu’à travers le pays avec ses observateurs de long-terme déployés depuis la fin du mois d’août, et l'évaluent au regard des lois du pays et des normes régionales et internationales en la matière. La mission présentera ses conclusions préliminaires après le scrutin et publiera un rapport détaillé à la fin du processus.
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