22 oct 2020 - 11:48
Par Antoine Kobena
8 morts et plusieurs dizaines de blessés, tel est le bilan des affrontements intercommunautaires qui ont secoué ces dernières heures la ville de Dabou. En outre, d’importants dégâts matériels sont également à déplorer dans ce qui apparait comme des violences liées au processus électoral.
Pour mettre un terme aux violences, les forces de sécurité ont été déployées dans la ville et ses environs et un couvre-feu a été décrété par le Préfet le mercredi 21 octobre 2020. Au lendemain de ces mesures, c’est le calme dans la ville.
Selon un habitant joint par téléphone, les populations sont en grand nombre restées chez elles. « On dit que c’est calme mais, chacun reste chez lui », fait savoir notre source qui évoque une réunion entre les différentes communautés afin d’aplanir les différends.
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Cependant, cette situation n’est pas sans conséquence sur l’activité économique dans la ville située à un peu plus de 50 kilomètres d’Abidjan. Ainsi, le prix du transport entre Dabou et la capitale économique ivoirienne a littéralement explosé.
« Les massas (minicars de transport en commun, Ndlr), transportent les gens jusqu’à Yopougon pour 2000 voire 2500 alors que prix d’habitude est de 500 Francs », fait savoir notre source. Le coût du transport n’est pas le seul qui a connu une forte hausse ces dernières à Dabou.
Toujours selon notre informateur, « les vendeuses ont toutes augmenté les prix des légumes ». Dabou est donc une ville au ralenti dont les habitants vont devoir réapprendre à vivre ensemble.
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