02 déc 2020 - 13:05
Par Daniel Coulibaly
Apparu dans les années 1980, le virus d'immunodéficience humaine(VIH)/Sida a condamné le monde entier à une sexualité précautionneuse. Aux premiers moments, l'information était que le virus se transmettait par des rapports sexuels. Et il fallait donc utiliser des préservatifs pour se protéger. Dans l'évolution, l'on découvre qu'il peut se transmettre aussi par des objets souillés (rasoirs, lames, seringues usés...), la transfusion sanguine avec le sang contaminé, et de la mère à l'enfant pour une mère positive au Sida. C'était la peur.
Aujourd'hui, le Sida ne fait plus peur comme au début de la découverte de la maladie. Elles sont nombreuses, ces personnes qui ont relâché dans les précautions à prendre pour éviter d'attraper le virus. A telle enseigne que la maladie tue à petit feu comme le paludisme ou le coronavirus. Il y a lieu de savoir que le Sida est encore dans notre quotidien.
A ce jour, aucun vaccin véritable n'a été trouvé contre le mal ; même si les recherches ont permis de trouver des médicaments(Antirétroviraux), pouvant permettre à une personne déclarée séropositive de vivre avec la maladie pendant des années. En Côte d'Ivoire, dans le cadre de la journée mondiale de la lutte contre le Sida un élève, selon des autorités sanitaires ivoiriennes, a été dépisté positif au VIH le 1er décembre 2020.
L'élève de 18 ans qui a été dépisté positif fréquente une école à Gonzagueville, un quartier de la commune de Port-Bouët. Il a donc été pris en charge par le centre de santé urbain communautaire de Gonzagueville. L'âge du jeune élève dénote que les jeunes demeurent une cible vulnérable, et qu'ils devront être précautionneux pour éviter la maladie.
Pour les prises en charge, la contribution du gouvernement représente 48% dans les achats des médicaments antirétroviraux, afin d'aider au traitement des patients malades du SIDA. Celle-ci devrait passer à 60% en 2021, selon le ministère ivoirien de la Santé et de l'Hygiène publique. Et ce grâce à l'apport de ses partenaires que sont : l'ONU sida, UNICEF, l'OMS, l'Unfpa et le système des Nations unies en Côte d'Ivoire.
Le nombre de personnes vivant avec le SIDA est estimé à plus de 430 000, avec 64,5% de femmes sur l'ensemble des personnes infectées en Côte d'Ivoire. 7,4% chez les enfants en 2020. A la date de juin 2020, lors d'un panel initié à l'occasion de la 23ème conférence internationale sur le Sida, à Genève, le ministre ivoirien de la Santé et de l'Hygiène publique, Eugène Aouélé Aka, a confié que les jeunes filles sont les plus touchées de la population ivoirienne.
Les autorités sanitaires dénombrent "plus de 12 000 nouvelles contaminations" que le gouvernement compte réduire de 75% et de 50% le nombre de décès lié à la maladie. C'est vrai que l'urgence, c'est le Covid-19, mais il va falloir faire attention; parce que les rapports des organismes internationaux dans le domaine de la santé mondiale(Onusida) indiquent que la Côte d'Ivoire reste l'un des pays les plus touchés en Afrique subsaharienne avec un taux de contamination estimé à 2,39%.
Réagissez à cet article