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Réforme de la CEI : Les deux tendances du FPI d’accord

Ça se passe en Côte d’Ivoire, Politique
Photo : Sia Kambou/AFP
Réforme de la CEI : Les deux tendances du FPI d’accord

23 juil 2020 - 21:54

Regard Citoyens
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A l’occasion de deux conférences de presse organisées à Cocody ce jeudi 15 février 2018, les deux factions rivales au sein du Front populaire ivoirien ce sont exprimées sur la question de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).

Par Abraham kouassi

Pascal Affi N’Guessan et Sangaré Abou Drahamane, affichant le même point de vue sur un sujet, cela n’arrive pas souvent. Les leaders des deux camps rivaux au sein du Front populaire ivoirien (FPI) sont d’accord pour une réforme de la Commission électorale indépendante. Lors d’une conférence de presse organisée au siège du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP) à Cocody, Pascal Affi N’Guessan, président légal du FPI s’est exprimé en faveur d’une nouvelle Commission électorale.

Au nom d’un groupement de partis politiques d’opposition, l’ancien Premier ministre ivoirien a exprimé l’engagement de l’ensemble qu’il dirige à voir l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko reformée comme l’a suggéré la Cour africaine des droits de l’Homme.

« Nous sommes condamnés à reformer la CEI et nous nous battrons pour que cette réforme ait lieu. Même si le gouvernement donne le sentiment de sous-estimer la question, il sait en réalité qu'il est condamné à respecter cet arrêt de la Cour. Car c'est justement cette communauté internationale qui a permis que ce gouvernement soit là à l'heure actuelle », a déclaré le président du parti fondé par Laurent Gbagbo.

A lire aussi : Réforme de la CEI, endettement… : Amadou Gon Coulibaly donne la position du gouvernement

Face aux journalistes, le député de Bongouanou a également répondu au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui a affirmé lors d’une conférence de presse le mercredi 14 février 2018 que la CEI actuelle est « consensuelle ». « Je considère que c'est une attitude maladroite, inconvenante pour l'un des premiers responsables de l'Etat de Côte d'Ivoire vis-à-vis d'une institution internationale à laquelle nous avons adhérée, a commenté Affi N’Guessan. Et par rapport à une procédure dans laquelle nous avons été impliqués du début à la fin. C'est faire un peu preuve de mauvais perdant ».

« Nous allons nous battre…. »

Pratiquement au même moment, l’autre aile du FPI dirigée par Aboudrahamane Sangaré se prononçait sur la même question à l’occasion d’une conférence de presse à la résidence de Laurent Gbagbo sise à Cocody-Riviera Golf. A l’instar de son rival, l’ancien ministre des Affaires étrangères a invité le gouvernement à se conformer à la décision de la Cour africaine des droits de l’Homme.

« L’Etat ivoirien ne devrait pas tenter de se soustraire à l’obligation de déférer aux injonctions de la Cour », a indiqué le proche de Laurent Gbagbo qui a invité l’Etat ivoirien à « ouvrir des discussions autour de la Commission électorale indépendante ».

Absents lors des dernières élections générales, les membres de cette aile du FPI, à en croire leur chef de file entendent mettre tout en œuvre pour aboutir à l’organisation de scrutins plus « justes et équitables ». « Nous allons nous battre pour qu’il n’y ait pas n’importe quelle élection (…). Je ne vois pas l’intérêt d’aller à des élections pour le plaisir sur de fausses bases », a ajouté Sangaré Aboudrahamane.

Notons qu’un peu plus tôt dans la journée, Kakou Mathias, Conseiller économique et social, président du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS) et proche de Guillaume Soro a également appelée à une réforme de la CEI.

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