23 juil 2020 - 15:36
Par Abraham Kouassi
Détenu à la Cour pénale internationale (CPI) depuis bientôt 7 ans, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo poursuivi pour quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité pourrait voir l’horizon s’éclaircir. En effet, généralement bien informé, le site français Mediapart a fait savoir dans un article mis en ligne le 15 février 2018 que Fatou Bensouda, procureure de la Cour serait favorable à une requalification des charges dans cette affaire.
« Le procès de l’ancien président ivoirien et de son ex- ministre Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale entre dans une phase décisive : les juges ont demandé à la procureure, dont tous les témoins ont été entendus, de mettre à jour son mémoire, semblant presque lui suggérer de requalifier les charges, voire de les abandonner », fait savoir le média français. Le site qui s’appuie sur la dernière décision des juges dans l’affaire fait savoir que la juriste gambienne est « bien embarrassée » par cette situation.
« D’après plusieurs sources, Fatou Bensouda, sous pression, serait disposée à lâcher du lest dans l’affaire Gbagbo/Blé Goudé et à faire ainsi sortir la CPI du piège qu’elle a contribué à construire et qui est en train de se refermer sur elle. Pour aller dans ce sens, elle a évidemment besoin du feu vert de ceux qui ont œuvré pour amener Laurent Gbagbo à la CPI », ajoute Mediapart. Ces derniers toujours selon le site spécialisé dans la publication d’informations confidentielles, « n’auront bientôt pas d’autre choix que d’accepter qu’un terme soit mis à cet invraisemblable scandale judiciaire ». De son côté, Fatou Bensouda semble se préparer pour la suite du procès.
Si pour l’heure aucune date n’est connue pour la reprise des débats, l’heure est à la préparation du passage des témoins de la Défense à la barre. A ce sujet, la procureure a souhaité, dans un document publié le 13 février 2018, recevoir de la part des équipes de défense des deux accusés les informations concernant cette phase importante du procès. Il s’agit notamment de l’identité des témoins ainsi que de la durée prévue pour les interrogatoires.
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