03 nov 2020 - 14:00
Par Danielle Yesso
Les tensions constatées à l’approche de la présidentielle ont mis à vifs les nerfs des populations ivoiriennes. Ayant encore en mémoire la crise postélectorale de 2010, les Ivoiriens ont choisi de se préparer à toutes éventualités. Des approvisionnements ont été faits des jours à l’avance pour ne pas se laisser surprendre. Il s’agit de stocks d’aliments de longue durée. Mais, les provisions n’ont pas été faite uniquement en produits alimentaires.
En effet, les populations ont pris d’assaut les hôpitaux et les pharmacies afin d’obtenir des bons et ordonnances pour pouvoir se procurer des médicaments. Selon un pharmacien joint par notre rédaction, en une demi-journée pendant les derniers jours de la période pré-électorale, son officine a pu réaliser le double de ses ventes habituelles.
« Les populations achetaient les produits de première nécessité généralement, pour constituer des stocks pour pouvoir se prendre en charge eux-mêmes au cas où la situation empirerait dans le pays. Il y avait aussi des personnes qui doivent prendre des médicaments chaque jour sans arrêt. Ce sont souvent des personnes victimes d’hypo ou d’hypertension artérielle, ou encore de problèmes cardiaques », a précisé le pharmacien.
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Basé dans la commune de Yopougon, un autre pharmacien qui a accepté de s’ouvrir à Observateur Citoyen fait le même constat. A l’en croire, 2 jours avant le 31 octobre, certaines commandes étaient plus récurrentes.
« Nous avions beaucoup de demandes pour des produits qu’on retrouve dans les trousses de premiers soins à savoir l’alcool à 90 degrés, les bandages et aussi les antalgiques », a précisé le pharmacien.
« Nous avons eu également beaucoup de demandes pour des ordonnances de personnes souffrant de maladies chroniques », a ajouté notre source. « On ne peut pas dire que ça marche et se satisfaire d’une telle situation mais, il faut dire que nous avons fait pas mal de ventes entre le 27 et le 30 octobre. C’était un peu similaire à la période où on évoquait un confinement dû au coronavirus », a-t-il poursuivi.
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