20 juin 2023 - 06:55
Source: Jeune Afrique
En pleines rumeurs de remaniement d’un gouvernement français piloté par une Élisabeth Borne lessivée par la réforme des retraites, le nom de Richard Ferrand est sur quelques lèvres.
Un observateur politique précise tout de même que le macroniste de la première heure se doit d’être le dernier Premier ministre chargé d’éteindre les lumières de l’ère Macron, à l’issue du second mandat en cours. Une erreur se glisserait-elle dans cette analyse ? 2027 pourrait ne pas voir formalisé le départ de l’Élysée d’Emmanuel Macron.
Dans un entretien au Figaro, ce dimanche 18 juin, l’ancien président de l’Assemblée nationale indique « regretter tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire ». Et de préciser que « la limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc… Tout cela corsète » la vie publique. Alors que le président de la République française promet régulièrement une révision constitutionnelle, Ferrand invite à changer certaines dispositions de la loi fondamentale, tout « en préservant le bicamérisme et le Conseil constitutionnel ».
À l’écoute de ces propos, les oreilles africaines se dressent, elles qui entendent régulièrement les censeurs occidentaux mettre à l’index certains chefs d’État du continent, accusés de « tripatouillage » plus ou moins alambiqué des lois fondamentales. Si Emmanuel Macron embouchait la trompette de Richard Ferrand, qui pourrait alors contrer le projet le référendum constitutionnel du Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, les interprétations des alliés du Sénégalais Macky Sall sur un éventuel troisième mandat ou les réécritures de tel ou tel putschiste ?
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