Journée mondiale du tourisme : il faudra attendre 153 ans pour une autre organisation de la Côte d'Ivoire

Le lundi 27 septembre 2021, la Côte d'Ivoire a organisé la 41ème journée mondiale du tourisme au Sofitel Hôtel Ivoire-Abidjan. Cet événement a enregistré la présence du Premier ministre ivoirien Patrick Achi, de Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme ( OMT), de l'ancienne star du football ivoirien, Didier Drogba, reconverti en hommage d'affaires, et ambassadeur de l'OMT et bien d'autres personnalités de marque. Le thème était : "Le tourisme pour une croissance inclusive".

Par Daniel Coulibaly

Au pupitre, lors de son discours, Patrick Achi est revenu sur le programme  « Sublime Côte d’Ivoire » qui ambitionne de positionner notre pays à la 5ème destination touristique africaine avec pour objectif  5 millions de visiteurs à l'horizon 2025 et près de 750 000 emplois dans le secteur du tourisme. 

Quant  à Zurab Pololikashvili, il a exhorté le peuple africain à une promotion de ses valeurs culturelles. " Un nouveau tourisme inclusif et positif qui met la nature, la culture et la jeunesse au cœur des nouveaux modèles de développements", a-t-il dit.

Avant le 27 septembre 2021, déjà le  mardi 21 septembre, le ministre Siandou Fofana du Tourisme et des Loisirs a échangé avec les promoteurs des start-up qui ont participé au concours dénommé "Start-up tourisme", initié par son département ministériel. C'était au siège du Cabinet Alliance conseils, partenaire technique dudit concours qui récompense un trio gagnant dont le premier recevra 12 millions de FCFA, 10 millions de FCFA pour le deuxième et 8 millions de FCFA pour le troisième. Ce concours s'inscrivait dans le cadre des activités de la  "Quinzaine touristique ivoirienne" qui a eu lieu du 7 au 22 septembre 2021,  en prélude à la 41ème journée mondiale du tourisme.

A propos de cette journée mondiale du tourisme, il faut souligner qu'elle se tient tous les 27 septembre de chaque année. Et notre pays a eu l'honneur de l'organiser cette année. Il avait été choisi, lors de la 23e Assemblée générale de l’OMT, à Saint-Pétersbourg, en Russie, en 2019 à l’unanimité des membres, comme pays-hôte de cette 41e édition. Dans ses échanges avec les jeunes entrepreneurs, le ministre Siandou Fofana a fait des précisions sur l'organisation tournante de cette journée.

" Il faut attendre 153 ans pour que la Côte d'Ivoire ait une telle occasion d'organiser un tel événement, mieux encore il faut attendre 6 ans pour qu'un autre pays africain ait l'opportunité d'abriter un évènement de cette envergure qu'est la journée mondiale du tourisme,...", a confié Siandou Fofana.

D'où ses encouragements aux jeunes entrepreneurs sélectionnés, tout en les invitant à trouver des solutions au-delà des frontières nationales pour aller à la conquête d’autres territoires, car la concurrence au niveau de l’environnement des innovations digitales devient de plus en plus rude.

Pour lui,  il ne s’agit plus de chercher à être bon, il ne s’agit pas d’être meilleur : il s’agit d’être excellent. Et l’excellence, ça se construit. Pour la construire, il est important pour les uns et les autres d’avoir à ne pas se mesurer entre jeunes ivoiriens ; mais avec les autres jeunes du monde. " C’est de regarder à l’aune de votre esprit d’ingéniosité", a précisé le patron du tourisme ivoirien.

Selon lui, s'il n'y a pas de mécanismes nouveaux d'ici quelques années, les agences de voyages dans notre pays pourraient disparaître avec tout naturellement des métiers.

"Regardez booking.com, trivago etc,  les agences de voyages; si vous n’inventez pas de mécanismes nouveaux pour nos agences, bientôt les 600 agences de voyage de Côte d’Ivoire vont disparaître, sous nos yeux avec des métiers." , a-t-il prévenu.

" (..) C’est pourquoi, a motivé Siandou Fofana, il est important pour nous de ne pas se laisser envahir par les entreprises étrangères qui arrivent sur le marché ivoirien. Si nous ne réagissons pas et que nous ne sommes pas dans l’interaction, nous risquons de subir et si nous subissons ; nous ne sommes plus maîtres de notre destin: nous subissons notre destin. Or, il ne faut pas subir son destin ; parce que le destin est une chance et la chance se crée, ça se provoque. Et pourquoi ça se crée ? Parce que si vous êtes assis  à la maison, alors qu’on a demandé d’aller à l’école et que vous n’y êtes pas allé; vous n’allez pas provoquer cette chance. Si vous allez à l’école et qu’on vous donne des leçons que vous les enfermez dans les cartables sans les étudier, on ne provoque pas la chance. Mais on se donne la chance quand on se donne les moyens d’apprendre".