Indemnisation des victimes : Nos ‘’Observateurs’’ veulent d’abord la Justice

« Parole aux Citoyens » est une lucarne ouverte par Observateur Citoyen pour permettre à nos milliers d'internautes de se prononcer sur un sujet d'actualité choisi par notre rédaction. Après quelques jours de débats sur les réseaux sociaux, nous vous proposons « Baromètre » qui est une synthèse de ces avis. Pour cette semaine, le débat a porté sur la question de l’indemnisation des victimes en Côte d’Ivoire.

Par Abraham Kouassi

C’est l’une des étapes les plus importantes dans la marche de la Côte d’Ivoire vers une paix définitive. L’indemnisation des victimes de la crise post-électorale a été le sujet soumis à débat à nos internautes dans le cadre de « Parole aux citoyens ».

Nos milliers de fans sur les réseaux sociaux ont été invités à proposer des solutions pour une indemnisation efficace. Nombreux à réagir, ils ont proposé des solutions. Nombre d’entre eux estiment cependant qu’aucune réparation matérielle ne peut être suffisante pour les parents.

« Ceux qui sont morts seront célébrés comme des martyr à une date donnée, car rien ne compense celui qui a perdu la vie », estime l’un de nos Observateurs. L’importance de la Justice n’a pas été éludée par nos followers.

Ceux-ci ont insisté sur la nécessité pour la Côte d’Ivoire d’avoir une justice totalement impartiale. « Pour ma part, je souhaite une Justice réparatrice qui donne à manger et à boire, que celle punitive qui, si elle réjouit par vengeance les Cœurs, n'offre aucun lendemain... », propose une de nos fans sur Facebook.

La libération des prisonniers dit de la crise post-électorale doit passer avant même l’idée d’une réparation financière selon plusieurs internautes. C’est le cas de l’un d’entre eux qui estime que c’est l’étape la plus importante du processus de normalisation et réconciliation dans le pays.

« Pour une vraie réconciliation, il faut des sacrifices énormes, pour commencer, libérer tous les prisonniers de guerre », propose-t-il.

Ne pas se limiter à la crise post-électorale

Dans leurs interventions, nos Observateurs ont par ailleurs insisté sur la nécessité pour les autorités ivoiriennes à ne pas se limiter à la crise de 2010-2011.

Avec parfois des mots pour le moins crus, ils souhaitent généralement un traitement équitable entre les victimes de toutes les crises. « La crise a commencé depuis le 19 Septembre 2002, ne changeons pas l’histoire », martèle un de Facebook fans.

Dans la même veine, un autre ajoute que, « ceux qui sont morts en 2002 ne sont pas des poulets ».

A la semaine prochaine pour un nouveau Baromètre.