Economie: La diaspora ivoirienne pèse moins de 2% du PIB

La contribution de la diaspora africaine au développement économique des pays d'origine à l'ère de la mondialisation était au centre de la deuxième édition du « Vendredi libéral » organisé par la Fondation Friedrich Neumann le vendredi 11 juin 2021. A cette occasion, un point sur le poids des Ivoiriens vivant à l’étranger dans l’économie du pays a été fait.

Par Daniel Coulibaly

La diaspora ivoirienne est estimée à environ 1, 2 millions de personnes à travers le monde. Ces Ivoiriens loin de leur pays contribuent entre 0, 7 et 1,4% au PIB du pays, selon Issiaka Konaté, Directeur général des Ivoiriens de l'extérieur. Il s'exprimait à l'occasion de « Vendredi libéral », tribune d’échanges initiée par la Fondation Fondation Friedrich Naumann. La rencontre a eu lieu le vendredi 11 juin 2021.  « Certes, "elle n’est pas trop importante ; mais elle repose sur des transactions financières d’environ 200 milliards FCFA par an », a précisé Issiaka Konaté.

Le problème, relève-t-il, c'est que le capital de la diaspora ivoirienne est encore « mal utilisé ». C'est pourquoi, l’Etat va aider à la mise en place d’un "haut conseil consensuel" qui va représenter à la fois la diversité de la diaspora. « Il s’agit de mieux organiser cette diaspora pour qu’elle occupe une place importante dans le développement du pays », a indiqué Issiaka Konaté, estimant que ce sont des efforts qui doivent se poursuivent. L'objectif: « améliorer sa contribution au niveau économique. Pour ce faire, l'État a déjà octroyé 331 millions FCFA à 15 Ivoiriens (vivant en France) qui avaient des projets innovateurs.

« Ici en Côte d’Ivoire, nous avons commencé à traiter la question de la diaspora après 2011, avec une politique de gestion des Ivoiriens de l’extérieur par le gouvernement ivoirien. Tous les Ivoiriens qui sont à l’extérieur ne sont pas en détresse, il y a ces intellectuels et ces personnes qui rêvent de contribuer au développement socio-économique de la Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu.

Cependant a fait savoir le DG des Ivoiriens de l’extérieur, il ne faut pas occulter les défis auxquels est confrontée cette diaspora, notamment le rejet dans les pays d’accueil et les critiques dans le pays d’origine.

Citant un rapport de la Banque africaine de développement(BAD), Issiaka Konaté a expliqué que lorsqu’on arrive à augmenter les transferts de fonds d’environ 10%, on peut réduire la pauvreté de 2% dans les différents pays africains. Pour lui, « la diaspora est donc un élément essentiel au développement d’un pays ».

 

Notons que ce 2ème rendez-vous de "Vendredi libéral" a été organisé en collaboration avec le Centre d’études et de recherches panafricains et globales(CERPAG) et l’université Witwatersrand de Johannesburg (Afrique du Sud), en marge de la Journée de l'Afrique célébrée le 25 mai dernier.