11 nov 2020 - 14:19
Par Joakim Attoubré
L’élection présidentielle du 31 octobre s’est déroulée dans un climat délétère. En effet, l’opposition qui contestait la candidature d’Alassane Ouattara a appelé les populations à la désobéissance civile puis au boycott actif de ce scrutin. Ainsi, les manifestations qui ont lieu dans le pays se sont accompagnées de graves violences causant des pertes en vie humaine.
A l’issue de ce scrutin, la commission électorale indépendante a proclamé le président sortant comme vainqueur du scrutin. Parallèlement, l’opposition a mis en place un conseil de transition. Une situation qui a approfondie les tensions dans le pays. Suite à la validation de sa victoire par le conseil constitutionnel, le Président Alassane Ouattara s’est adressé de façon solennelle au peuple de Cie d’Ivoire le 09 novembre 2020. Au cours de son allocution, appelé Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA et Président du Conseil national de Transition à « un dialogue franc et sincère dans le respect de l’ordre constitutionnel ». Si cette offre n’est pas catégoriquement rejetée par le PDCI-RDA, le parti pose toute de même des conditions.
Voici les conditions du PDCI-RDA
Dans un communiqué en date du 11 novembre 2020 dont Observateur a reçu copie, le parti fond par Houphouët-Boigny donne son accord de principe. Toutefois, il pose certaines conditions. Nomment, de la levée des blocus autour de la résidence du Président Henri Konan ainsi que celles des autres membres de l’opposition, la libération de tous les responsables et militants des partis politiques de l’opposition, ainsi les acteurs de la société civile, injustement et illégalement incarcérés. De plus, le parti demande la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile ainsi que le retour à un fonctionnement normal des partis politiques de l’opposition, avec un libre accès à leurs locaux. En outre, le PDCI-RDA exige que le dialogue soit inclusif et élargi à l’ensemble des plateformes et partis politiques de l’opposition rassemblés autour du Président Henri Konan BEDIE.
Pour l’heure, le gouvernement ivoirien n’a donné aucune réponse face à ces demandes.
Réagissez à cet article