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Des homosexuels ivoiriens en colère après le retrait de «orientation sexuelle» du code pénal

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Des homosexuels ivoiriens en colère après le retrait de «orientation sexuelle» du code pénal

07 déc 2021 - 12:39

Regard Citoyens
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Dans une déclaration intitulée « On naît hétéro ou homosexuel, on ne choisit pas de l’être », via sa page Facebook, avec ampliation à la présidence de la République ivoirienne, à des ministères ainsi que des ONG nationales et internationales, l’ONG GROMO, une communauté d’homosexuels ivoiriens, s’indigne face aux différentes déclarations qui ont conduit au retrait de la notion « orientation sexuelle » de l’article 226 du code pénal ivoirien.

Par Daniel Coulibaly

Dans une déclaration intitulée « On naît hétéro ou homosexuel, on ne choisit pas de l’être », via sa page Facebook, avec ampliation à la présidence de la République ivoirienne, à des ministères ainsi que des ONG nationales et internationales, l’ONG GROMO, une communauté d’homosexuels ivoiriens, s’indigne face aux différentes déclarations qui ont conduit au retrait de la notion « orientation sexuelle » de l’article 226 du code pénal ivoirien.

L'ONG GROMO s’appuie sur le fait que la Côte d’Ivoire a proclamé son adhésion aux droits et libertés tels que définis dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et dans la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981. Et surtout que le pays s’est engagé au travers des articles 1, 2, 3 et 4 de notre constitution à reconnaître Les Libertés, Les Droits, Les Devoirs fondamentaux et le caractère sacrée de toute personne humaine vivant sur le territoire en lui promettant le respect, la protection et la promotion.

Elle dit être également constituée au regard des lois ivoiriennes. « Nous, ONG GROMO, légalement constitués selon les lois de ce pays avec pour vocation de contribuer à l’inclusion sociale et au bien-être des personnes issues de la population clé… », fait-elle savoir. Et d’ajouter que l’article 4 : de la Constitution stipule que « Tous les Ivoiriens naissent et demeurent libres et égaux en droit ».

C’est pourquoi, pour elle, l'article 226 soumis au vote des députés devrait mettre fin aux discriminations de tous types, surtout celles liées aux personnes ayant une orientation sexuelle dite contre nature. Selon son entendement, le projet de révision du code pénal portant sur l’article 226, n’évoquait à aucun moment une quelconque légalisation de l’homosexualité.

« Il s’agissait, explique-t-elle, plutôt d’équité et de justice sociale. Il s’agissait surtout de la prise en compte des Droits d’une minorité d’être humain comme vous ; vivant chez vous, avec vous et qui par manque de courage à s’exprimer est parfois contrainte à emprunter la voie du suicide. De manière simple, il s’agissait de faire comprendre que : - Si en tant que personne ayant une orientation sexuelle différente je suis exclu à un concours ; cela est une discrimination ! - Si en tant que personne ayant une orientation sexuelle différente je ne peux adhérer à un parti politique ou en créer ; cela est une discrimination ! - Si parce que mon employeur découvre que je suis personne ayant une orientation sexuelle différente il me licencie ; cela est une discrimination ! - Si parce que je suis une personne ayant une orientation sexuelle différente l’on me refuse un appartement à louer ou de résider dans un quartier ; cela est une discrimination !- Si en tant que personne ayant une orientation sexuelle différente l’on me refuse l’accès à un Concert et d’exposer mes œuvres artistiques au MASA ; cela est une discrimination ! »  

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