Démocratie en Afrique : EISA lance la réflexion pour une amélioration de l’observation électorale

L’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) a organisé les 23 et 24 novembre 2021 son 15e symposium annuel à Abidjan. L’objectif de cette rencontre qui a enregistré la participation de l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan était de réfléchir à l’amélioration des pratiques d’observation électorale.

Par Antoine Kobenan

« Contribuer à des élections crédibles en Afrique par l’amélioration des pratiques d’observation internationale », c’est autour de cette thématique que l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) a organisé son 15^e symposium annuel à Abidjan les 23 et 24 novembre 2021.

La rencontre qui visait notamment à tirer les leçons et ausculter la pratique de l’observation électorale afin de contribuer à l’enracinement de la démocratie en Afrique a enregistré la présence de GoodLuck Jonathan, ancien président du Nigeria qui a délivré un exposé d’ouverture lors de la première journée du symposium.

L’ex-chef d’Etat a notamment insisté sur le rôle des observateurs internationaux qui est, à l’en croire, « vital et impartial ». Afin de rendre cet apport plus efficace, GoodLuck Jonathan a invité les observateurs à s’adapter aux réalités du monde actuel. « L’observation électorale traditionnelle n’est plus suffisante », a-t-il souligné. Pour Jonathan, « il faut plus d’organisations comme EISA ».

En outre, l’ancien président a proposé un système de récompense des meilleurs processus électoraux en Afrique afin de créer une compétition qui va permettre d’obtenir davantage de démocratie en Afrique. « Les pays vont se battre pour être les leaders dans ce domaine », a-t-il ajouté.

Avant l’ex-président, c’est Dénis Kadima, ex-Directeur exécutif de EISA récemment nommé à la tête de la Commission électorale de la RDC qui s’est exprimé. « Face aux mutations et aux critiques à l’endroit de l’observation électorale, il nous apparait nécessaire d’en discuter », a-t-il dit avant d’ajouter comme le président nigérian que « l’observation électorale doit s’adapter ».

Pour rappel, EISA est une organisation vieille de 25 ans. Lors de la présidentielle 2020 et des législatives 2021, elle a déployé des observateurs en Côte d’Ivoire.