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Côte d’Ivoire : L’école ivoirienne veut retrouver ses lettres de noblesse

Ça se passe en Côte d’Ivoire, Société
Côte d’Ivoire : L’école ivoirienne veut retrouver ses lettres de noblesse

19 juil 2021 - 07:28

Regard Citoyens
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A l'invitation de la ministre Mariatou Koné, les acteurs du système éducatif ivoirien prennent part ce 19 juillet 2021 au lancement des Etats généraux de l'éducation nationale

Par Daniel Coulibaly

L’école ivoirienne va mal.  Elle a perdu ses lettres de noblesse. Ces dernières décennies, les choses ont pris une allure désastreuse à telle enseigne que la qualité de l’enseignement laisse à désirer parfois. Les premiers acteurs du système éducatif sont unanimes qu’il faut marquer un arrêt pour réfléchir sur les techniques de sauvetage. Car les maux sont profonds.

Mauvaise qualité de l’enseignement, apprenants médiocres, diplômes sans valeur, corruption, tricherie… sont entre autres les problèmes qui minent notre école. Que faire donc pour redorer son image ? En prenant la tête du ministère de l’Education nationale et de l'alphabétisation le 6 avril 2021, la ministre Mariatou Koné avait une idée derrière la tête. Et ses premiers actes ne sont pas passés inaperçus.

La preuve, les résultats de ses premiers examens à grands tirages ont été salués par des observateurs : pour la session CEPE 2021, un taux national d’admission de 52,51% contre 95,31% en 2020. La session BEPC 2021, un taux de 41,27% contre 53,17% en 2020. Au lieu de fustiger cette baisse, ceux-ci ont estimé que ces résultats reflètent plus la réalité donc le niveau des apprenants ivoiriens.  Mariatou Koné n’a pas hésité non plus à se rendre le mercredi 7 juillet 2021 au domicile du Professeur Saliou Touré, l’une des têtes pensantes de l’enseignement scolaire en Côte d’Ivoire, et ancien ministre de l’Education nationale, pour des conseils en prélude au lancement des états généraux de l’éducation nationale. 

Etats généraux de l’éducation nationale

L’idée avait germé au sein de plusieurs acteurs du secteur de l’éducation depuis bien longtemps. La ministre Mariatou Koné de son côté les voit comme une vitrine importante et une porte ouverte sur l’existence d’un nouveau contrat social autour de l’école ivoirienne. C’est pourquoi ce lundi 19 juillet 2021, elle procède au lancement officiel des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation à Abidjan en présence du Premier ministre, chef du gouvernement Patrick Achi et de la directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, Mme Stefania Giannini, selon un communiqué du ministère.

Une occasion de haute portée qui offrira à la Côte d’Ivoire et à tous les acteurs du système éducatif, l’opportunité de faire un diagnostic, de rentabiliser et capitaliser tous les investissements injectés dans le secteur éducatif, depuis des décennies qui conduira inéluctablement à la « signature » d’un pacte social en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation de valeurs, soutient la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.

On pourra donc « fièrement » reclasser notre pays dans les rangs des pays ayant les systèmes éducatifs les plus performants, espère-t-elle, tout en réconciliant l’ensemble des acteurs directs avec la culture du mérite, de l’excellence, de l’exemplarité et du travail ; qui installera un cadre de dialogue permanent au profit de l’école.

Concrètement, au regard des lacunes existantes, il s’agira de porter un regard sur le système actuel, à la lumière des obstacles réels en matière d’éducation, des propositions innovantes et consensuelles, pour construire une école de qualité. « Cela permettra de définir les bases d’une entente sociale dans le secteur éducation/formation et d’établir les conditions d’une confiance en l’école ivoirienne tant au niveau national, qu’international », affirme la ministre dans sa note.

Des principes directeurs

Les travaux de réflexion dureront 6 mois autour de plusieurs principes directeurs, notamment la capitalisation des acquis, en prenant en compte les outils existants en matière d’éducation ; l’implication des populations à travers une démarche verticale(de la base vers le sommet) ; les concertations dans la franchise et sans passion nuisible ; une démarche inclusive et participative pour s’imprégner des points de vue de tous les acteurs directs et indirects, de même que l’ensemble des partenaires du système éducatif.

Le président ivoirien Alassane Ouattara recevra officiellement les conclusions de ses assisses à l’occasion d’une cérémonie, tel que signifié par la ministre dans son communiqué.

Etats généraux de l'éducation, Mariatou Koné, Ecole ivoirienne
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19 juil 2021 - 07:28

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Par Daniel Coulibaly

L’école ivoirienne va mal.  Elle a perdu ses lettres de noblesse. Ces dernières décennies, les choses ont pris une allure désastreuse à telle enseigne que la qualité de l’enseignement laisse à désirer parfois. Les premiers acteurs du système éducatif sont unanimes qu’il faut marquer un arrêt pour réfléchir sur les techniques de sauvetage. Car les maux sont profonds.

Mauvaise qualité de l’enseignement, apprenants médiocres, diplômes sans valeur, corruption, tricherie… sont entre autres les problèmes qui minent notre école. Que faire donc pour redorer son image ? En prenant la tête du ministère de l’Education nationale et de l'alphabétisation le 6 avril 2021, la ministre Mariatou Koné avait une idée derrière la tête. Et ses premiers actes ne sont pas passés inaperçus.

La preuve, les résultats de ses premiers examens à grands tirages ont été salués par des observateurs : pour la session CEPE 2021, un taux national d’admission de 52,51% contre 95,31% en 2020. La session BEPC 2021, un taux de 41,27% contre 53,17% en 2020. Au lieu de fustiger cette baisse, ceux-ci ont estimé que ces résultats reflètent plus la réalité donc le niveau des apprenants ivoiriens.  Mariatou Koné n’a pas hésité non plus à se rendre le mercredi 7 juillet 2021 au domicile du Professeur Saliou Touré, l’une des têtes pensantes de l’enseignement scolaire en Côte d’Ivoire, et ancien ministre de l’Education nationale, pour des conseils en prélude au lancement des états généraux de l’éducation nationale. 

Etats généraux de l’éducation nationale

L’idée avait germé au sein de plusieurs acteurs du secteur de l’éducation depuis bien longtemps. La ministre Mariatou Koné de son côté les voit comme une vitrine importante et une porte ouverte sur l’existence d’un nouveau contrat social autour de l’école ivoirienne. C’est pourquoi ce lundi 19 juillet 2021, elle procède au lancement officiel des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation à Abidjan en présence du Premier ministre, chef du gouvernement Patrick Achi et de la directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, Mme Stefania Giannini, selon un communiqué du ministère.

Une occasion de haute portée qui offrira à la Côte d’Ivoire et à tous les acteurs du système éducatif, l’opportunité de faire un diagnostic, de rentabiliser et capitaliser tous les investissements injectés dans le secteur éducatif, depuis des décennies qui conduira inéluctablement à la « signature » d’un pacte social en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation de valeurs, soutient la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.

On pourra donc « fièrement » reclasser notre pays dans les rangs des pays ayant les systèmes éducatifs les plus performants, espère-t-elle, tout en réconciliant l’ensemble des acteurs directs avec la culture du mérite, de l’excellence, de l’exemplarité et du travail ; qui installera un cadre de dialogue permanent au profit de l’école.

Concrètement, au regard des lacunes existantes, il s’agira de porter un regard sur le système actuel, à la lumière des obstacles réels en matière d’éducation, des propositions innovantes et consensuelles, pour construire une école de qualité. « Cela permettra de définir les bases d’une entente sociale dans le secteur éducation/formation et d’établir les conditions d’une confiance en l’école ivoirienne tant au niveau national, qu’international », affirme la ministre dans sa note.

Des principes directeurs

Les travaux de réflexion dureront 6 mois autour de plusieurs principes directeurs, notamment la capitalisation des acquis, en prenant en compte les outils existants en matière d’éducation ; l’implication des populations à travers une démarche verticale(de la base vers le sommet) ; les concertations dans la franchise et sans passion nuisible ; une démarche inclusive et participative pour s’imprégner des points de vue de tous les acteurs directs et indirects, de même que l’ensemble des partenaires du système éducatif.

Le président ivoirien Alassane Ouattara recevra officiellement les conclusions de ses assisses à l’occasion d’une cérémonie, tel que signifié par la ministre dans son communiqué.

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19 juil 2021 - 07:28

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Par Daniel Coulibaly

L’école ivoirienne va mal.  Elle a perdu ses lettres de noblesse. Ces dernières décennies, les choses ont pris une allure désastreuse à telle enseigne que la qualité de l’enseignement laisse à désirer parfois. Les premiers acteurs du système éducatif sont unanimes qu’il faut marquer un arrêt pour réfléchir sur les techniques de sauvetage. Car les maux sont profonds.

Mauvaise qualité de l’enseignement, apprenants médiocres, diplômes sans valeur, corruption, tricherie… sont entre autres les problèmes qui minent notre école. Que faire donc pour redorer son image ? En prenant la tête du ministère de l’Education nationale et de l'alphabétisation le 6 avril 2021, la ministre Mariatou Koné avait une idée derrière la tête. Et ses premiers actes ne sont pas passés inaperçus.

La preuve, les résultats de ses premiers examens à grands tirages ont été salués par des observateurs : pour la session CEPE 2021, un taux national d’admission de 52,51% contre 95,31% en 2020. La session BEPC 2021, un taux de 41,27% contre 53,17% en 2020. Au lieu de fustiger cette baisse, ceux-ci ont estimé que ces résultats reflètent plus la réalité donc le niveau des apprenants ivoiriens.  Mariatou Koné n’a pas hésité non plus à se rendre le mercredi 7 juillet 2021 au domicile du Professeur Saliou Touré, l’une des têtes pensantes de l’enseignement scolaire en Côte d’Ivoire, et ancien ministre de l’Education nationale, pour des conseils en prélude au lancement des états généraux de l’éducation nationale. 

Etats généraux de l’éducation nationale

L’idée avait germé au sein de plusieurs acteurs du secteur de l’éducation depuis bien longtemps. La ministre Mariatou Koné de son côté les voit comme une vitrine importante et une porte ouverte sur l’existence d’un nouveau contrat social autour de l’école ivoirienne. C’est pourquoi ce lundi 19 juillet 2021, elle procède au lancement officiel des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation à Abidjan en présence du Premier ministre, chef du gouvernement Patrick Achi et de la directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, Mme Stefania Giannini, selon un communiqué du ministère.

Une occasion de haute portée qui offrira à la Côte d’Ivoire et à tous les acteurs du système éducatif, l’opportunité de faire un diagnostic, de rentabiliser et capitaliser tous les investissements injectés dans le secteur éducatif, depuis des décennies qui conduira inéluctablement à la « signature » d’un pacte social en faveur d’une école ivoirienne centrée sur la réussite des élèves et l’appropriation de valeurs, soutient la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.

On pourra donc « fièrement » reclasser notre pays dans les rangs des pays ayant les systèmes éducatifs les plus performants, espère-t-elle, tout en réconciliant l’ensemble des acteurs directs avec la culture du mérite, de l’excellence, de l’exemplarité et du travail ; qui installera un cadre de dialogue permanent au profit de l’école.

Concrètement, au regard des lacunes existantes, il s’agira de porter un regard sur le système actuel, à la lumière des obstacles réels en matière d’éducation, des propositions innovantes et consensuelles, pour construire une école de qualité. « Cela permettra de définir les bases d’une entente sociale dans le secteur éducation/formation et d’établir les conditions d’une confiance en l’école ivoirienne tant au niveau national, qu’international », affirme la ministre dans sa note.

Des principes directeurs

Les travaux de réflexion dureront 6 mois autour de plusieurs principes directeurs, notamment la capitalisation des acquis, en prenant en compte les outils existants en matière d’éducation ; l’implication des populations à travers une démarche verticale(de la base vers le sommet) ; les concertations dans la franchise et sans passion nuisible ; une démarche inclusive et participative pour s’imprégner des points de vue de tous les acteurs directs et indirects, de même que l’ensemble des partenaires du système éducatif.

Le président ivoirien Alassane Ouattara recevra officiellement les conclusions de ses assisses à l’occasion d’une cérémonie, tel que signifié par la ministre dans son communiqué.

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