04 oct 2022 - 09:59
Source: Dakar Actu
Jusque-là membre du mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, Ibrahima Traoré prend désormais les rênes du pouvoir en orchestrant un contre-putsch pour destituer le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui avait accédé au pouvoir le 24 janvier dernier en renversant le président Kaboré.
Le parcours scolaire de ce jeune militaire a débuté dans la région des hauts bassins. Après son baccalauréat en 2007, il fait ses premiers pas à l'université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou à la faculté de géologie appliquée. Après un parcours estudiantin de trois ans, Ibrahim Traoré intègre l’armée. Deux ans après son incorporation au sein de l’armée nationale, il est nommé sous-lieutenant et affecté au bataillon d'artillerie, basé à Kaya dans la région du Centre-nord, pour le compte de la première région militaire. Très vite, le brillant sous-lieutenant va porter le grade de lieutenant en 2014 et celui de capitaine en 2020.
Nommé chef d’artillerie du dixième régiment de commandement d’appui et de soutien, 10è RCAS, en mars 2022 par Paul Henri Damiba, il devient membre du mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde depuis janvier 2022. De l’Est au Sahel en passant par le Nord, au cœur du théâtre des opérations, le jeune capitaine a fait ses preuves durant plusieurs mois dans ces zones. Âgé de 34 ans, le capitaine Traoré faisait partie des officiers qui ont organisé et soutenu le coup d’État qui a conduit le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, ex-président du MPSR, au pouvoir le 24 janvier 2022. Le capitaine Traoré et ses hommes accusent Damiba d’avoir opéré des choix "hasardeux" qui "ont progressivement affaibli" le système sécuritaire du pays.
Présentement, la situation sécuritaire qui avait été évoquée comme motif pour renverser le régime de Kaboré, ne s’est pas améliorée après huit mois de gestion par les militaires. Les attaques terroristes sont quasi-quotidiennes dans le pays avec des pertes considérables en vies humaines tant du côté de l’armée que des civils.
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