Riche de ses forêts, la région du Moronou, attache un grand prix à la fraternité. Depuis longtemps, les peuples des différentes communautés entretiennent de bons rapports entre eux. Cette cohésion est renforcée par les mariages inter-ethniques.
Mais depuis quelques années, une fracture profonde existe entre les communautés. De ce fait, la violence politique se transforme rapidement en affrontements intercommunautaires. Comme ce fût le cas du vendredi 16 au samedi 17 octobre 2020.
Le mercredi 30 septembre 2020, des internautes ivoiriens ont exprimé leur indignation suite au licenciement de Bintou Ouattara en poste au port Autonome d’Abidjan depuis 2007. En effet, proche de l’opposition ivoirienne, elle a participé à une manifestation politique le 6 août 2020.
Le port Autonome a ensuite décidé de rompre son contrat. Il a été reproché à Bintou Ouattara d’avoir abandonné son poste de travail.
Après deux jours de grève observés sur toute l’étendue du territoire national, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, la FESCI a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève le temps de poursuivre le processus des négociations en vue d’un consensus.
Les faits se sont déroulés le dimanche 18 octobre aux environs de 23heures à Cocody, au secteur de la Riviera 2 derrière l'espace l'Allocodrome. Une jeune prostituée a été retrouvée sans vie sous un hangar, à moitié nue. Aucune trace de violence visible sur le corps, elle semblait avoir été étranglée.
Mardi tendu au campus de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Pour cause, la matinée de cette journée du 20 octobre 2020 a été perturbée par la présence d’individus non identifiés, accusés d’avoir agressé des étudiants, violant ainsi l’espace universitaire.
C’est aux alentours de 10 h30 que les premiers signes de troubles se font ressentir sur la cité académique. Des hommes munis d’armes blanches, font irruption sur le campus. Pris de peur, les quelques étudiants présents dans la cour de l’université prennent la fuite.
S’il semble acquis que le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié ne sera pas candidat à la présidentielle d’octobre 2020, l’ancien chef d’Etat fait bel et bien face à son ancien allié Alassane Ouattara. Les deux personnalités sont les principaux acteurs de ce qu’il est convenu d’appeler la « crise pré-électoral » en Côte d’Ivoire.
Depuis le 15 octobre et pour deux semaines, les candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre sont en campagne. Candidat à un nouveau mandat controversé, le président ivoirien, Alassane Ouattara a lancé sa campagne dans la ville de Bouaké. Quant à Kouadio Konan Bertin dit KKB il a lancé sa course aux électeurs dans la ville de Divo.
De façon générale, la campagne pour le premier tour de la présidentielle ivoirienne est loin de celles colorées de ces dernières années.
Ces dernières décennies, la Cote d’ivoire fait face à de nombreuses liées aux élections. Après l’épisode de 2010, les Ivoiriens espéraient tourner définitivement la page des violences électorale. Cependant, l’opposition dénonce les conditions d’organisation et appelle au boycott actif.
(…) En ce qui concerne la campagne électorale, l’article 32 du Code électoral dispose que « sont interdites toutes réunions électorales et toute propagande électorale par quelque mode que ce soit, en dehors de la durée réglementaire de la campagne électorale ». Toutefois, la mission a observé plusieurs activités de pré-campagne électorale pourtant interdites par la loi.